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Les outils de démocratie participative

23 Mai 2022

La démocratie participative : quand le citoyen (re)devient l’avenir de la démocratie

Élection après élection, les électeurs donnent le sentiment de se désengager de la politique. Niveaux d’abstention, nombre de bulletins blancs ou nuls, les signes de ce désengagement ne manquent pas. S’agit-il pour autant d’un désintérêt pour “la chose publique” ? Rien n’est moins sûr. Derrière ce comportement des électeurs se cache parfois une volonté de participer plus activement à la gestion des affaires locales. Dès lors, comment prendre en compte l’aspiration des administrés à plus de participation dans les processus de décision ?

La démocratie participative ; une tendance qui s’inscrit dans la durée

Autrefois marginale, relevant plus de l’expérience que d’une véritable action déterminée, la démocratie participative s’inscrit dans le paysage politique. En particulier dans les communes, qui restent l’échelon préféré des français.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les élections municipales, en particulier dans les communes de petite ou de moyenne strate, continuent de mobiliser les électeurs plus que ne le font d’autres scrutins. Cela tient au fait que la commune est la collectivité du quotidien. Nous avons tous affaire à la mairie : pour la scolarisation de nos enfants, leur inscription à la cantine ou au centre de loisirs, ou encore pour un document d’état civil ou d’urbanisme. C’est cette proximité qui incite les citoyens à s’impliquer plus fortement dans leur commune.

Derrière un terme à la mode, des réalités diverses

Bien plus qu’un concept, la démocratie participative est vivante. Mais derrière ce terme générique se cachent en réalité des situations très diverses. Il existe en effet plusieurs niveaux d’implication des citoyens, qui vont de l’information à la véritable co-élaboration.

Petit tour d’horizon des initiatives de démocratie participative…

L’information : c’est le premier niveau d’implication des citoyens dans la gestion de la collectivité. Et cela répond d’ailleurs à un reproche qui est parfois fait aux élus : le défaut d’information sur les actions menées.

La consultation : c’est un outil qui permet d’aller un peu plus loin dans la démocratie participative. Il s’agit alors de demander l‘avis de la population sur un sujet important pour la commune. Il ne s’agit cependant que d’un avis, qui ne contraint pas les élus dans leur décision. Là encore, les outils numériques facilitent la mise en œuvre de ces consultations.

La concertation : concerter les citoyens, c’est leur permettre de s’exprimer sur un sujet local en les assurant que leur avis sera pris en compte dans le processus de décision. Certains maires ont par exemple mis en place des réunions de concertation par quartier de leur commune pour permettre aux habitants de donner leur avis sur l’amélioration de la sécurité routière ou sur un aménagement de voirie qui les concerne directement.

La co-élaboration : c’est le niveau le plus avancé de la démocratie participative. Dans une démarche de co-élaboration, les citoyens participent activement à la construction du projet, que la municipalité s’engage ensuite à reprendre et à mettre en œuvre.

Choisir le bon outil

Et le plus intéressant dans tout ça, c’est que toutes ces démarches sont compatibles entre elles. Il ne s’agit pas d’en choisir une de manière exclusive mais plutôt de choisir la bonne selon le projet que l’on souhaite développer.

Il n’existe pas de recette miracle, mais plutôt des outils de démocratie participative. A vous de choisir les bons !

Le premier, qui est aussi le plus habituel et le plus simple à mettre en œuvre, c’est la réunion publique. Elle permet d’informer la population sur les projets en cours, mais également d’échanger avec les administrés sur la perception qu’ils ont de l’action municipale.

En groupe un peu plus restreint, par exemple à l’échelle d’un quartier, la réunion publique peut également être un outil de concertation. Des propositions peuvent alors en sortir, qui aident les élus à prendre les bonnes décisions.

Certaines communes ont choisi de créer un Conseil Citoyen. Constitué de citoyens souvent tirés au sort sur une liste de volontaires, il est doté d’une charte qui détermine son fonctionnement et parfois d’un budget qui lui permet de mener des projets, en lien avec le Conseil Municipal. C’est sans doute la forme la plus poussée de démocratie participative dans la mesure où elle permet aux citoyens de peser véritablement sur les projets de leur commune.

Parce que la citoyenneté s’apprend dès le plus jeune âge, de plus en plus de municipalités mettent en place un Conseil Municipal des Enfants. Constitué d’élèves des écoles de la commune, élus par leurs camarades, il est lui aussi doté d’une charte et éventuellement d’un budget. Il permet aux enfants de s’impliquer pleinement dans la vie de leur commune et de les former à la vie citoyenne.

Enfin, comme souvent dans notre monde moderne, les outils numériques peuvent être de puissants outils au service de la démocratie participative. A commencer par les réseaux sociaux, qui sont devenus un outil privilégié d’accès à l’information. Mais aussi les sites Internet et surtout les applications citoyennes, qui se démocratisent et sont aujourd’hui accessibles à toutes les communes, quelle que soit leur taille. Une application citoyenne peut par exemple permettre d’informer les citoyens, de les consulter au moyen de sondages et même de leur permettre d’échanger avec l’administration et de participer à la vie de leur commune.

Quels que soient les outils que vous choisirez, l’essentiel est qu’ils soient au service de votre ambition. Et si, au fond, la démocratie participative permettait de restaurer le lien distendu entre les élus et la population ? Si le citoyen redevenait acteur de la vie locale ?

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